Cap sur les Pics d’Europe

Afin de bien me reposer pour la route à venir, je passe une dernière soirée tranquille à Oviñana. N’étant pas attendu avant 15h dans mon prochain logement, je prends mon temps le matin du départ pour préparer mes affaires, faire le ménage et ranger la voiture… Je pars vers midi et mange un sandwich maison sur la route. Le début du trajet est assez tranquille : autoroute, 2x2 voies mais après Oviedo, cela devient un peu moins paisible. Les routes deviennent plus étroites et sinueuses. Des Asturies, je passe en Castilla y León et les routes sont maintenant des routes de montagne, et la pluie s’annonce. Je ne suis pas mécontent qu’il n’y ait pas trop de monde.

Ma destination est Caín de Valdeón, un petit village de montagne. Ce sera ma base pour les 3 jours à venir et le point de départ d’une excursion sur un chemin en corniche, au milieu des gorges du Cares. Mais avant ça, il faut déjà y arriver et passer un col à 1400m. Je regrette de ne pas avoir filmé cette partie du voyage car c’était vraiment épique. La pluie s’est progressivement transformée en neige à mesure que je gagnais en altitude mais par chance, elle ne tenait pas sur la route; en revanche, elle avait tendance à coller à mon pare-brise. L’état des routes, que je trouvais déjà plus que passable jusque-là, empire passé Posada de Valdeón, mais ce sont les derniers kilomètres alors je serre les fesses et me concentre sur la route.

Quand j’arrive enfin au terme de ces 3 longues heures de route, je réalise que ce que je croyais être un petit village typique est en fait une attraction touristique. Nous sommes le 1er mai et en Espagne aussi c’est un jour férié. J’arrive à trouver une place que ma voiture ne quittera plus pour les jours à venir, au vu de l’affluence.

En fait, la rue principale n’est qu’une suite de “pensiones” et de restaurants. L’accueil à la pensión que j’ai réservée se fait à un petit comptoir près du bar. Le réceptionniste, qui s’avère être le barman, le serveur, ainsi que l’homme de ménage, est très sympathique mais il va falloir faire un petit effort en espagnol. La chambre est composée d’une toute petite salle de bain équipée d’une douche sabot et la partie chambre, qui est à peine plus grande, est surchauffée mais, malgré le mauvais temps, la vue sur les montagnes me redonne espoir pour les jours à venir. Je me réveille au milieu de la nuit dans la chaleur suffocante de ma petite chambre. Plutôt que de m’acharner à me rendormir, je fais une photo ou deux depuis la fenêtre.

Ce petit interlude photographique me permet de me vider la tête et de prendre le frais, et finalement je replonge dans le sommeil. Comme il est impossible de se faire un café ou un thé dans la chambre et que la cuisine de la pensión n’ouvre pas avant 8h30, je vais à ma voiture pour me préparer un thermos de thé au lait … sur le parking, dans la rue principale… Je dois préciser que j’avais pris mon réchaud de rando afin de parer à ce genre de petit souci.

En attendant qu’il y ait un peu plus de lumière pour me lancer sur le chemin, je fais quelques photos des pics qui entourent Caín.

A cette heure, ce n’est pas encore la foule. Je ne croise que des chats qui ne se laissent pas approcher. Je m’engage sur la Ruta del Cares.

La petite vidéo ci-dessus, filmée sur 2 jours, vous donnera une idée de ce à quoi ressemble cette rando et, pour compléter, voici quelques photos prises durant ces 2 jours.

N’ayant pas été capable de baisser le chauffage, j’ai dormi la fenêtre ouverte les nuits suivantes.

J’ai été plus qu’agréablement surpris par la qualité des menus proposés par le restaurant de l’établissement. Les plats étaient vraiment très copieux, et le tout pour un tarif raisonnable : le menu le plus cher le midi était à 20€ et comportait 2 plats. Je l’ai pris une fois et j’ai passé l’après-midi à dormir.

Après avoir passé 2 journées à explorer ce sentier, je reprends la route une fois de plus. Cette fois pour faire le tour du massif et accéder à la vallée à laquelle mène la Ruta del Cares. Cap sur Arenas de Cabrales, qui sera la dernière destination de mon séjour. C’est, en perspective, un trajet de 2 heures par les routes de montagne.

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Et je perds un gant…